La saison avance progressivement. Certains favoris commencent à se détacher du lot, tandis que d’autres sont aux abois. Pour les Parisiens, la première option les caractérise mieux que la seconde. Mais malgré tout, le jeu spectaculaire du mois d’août a laissé place aux modestes prestations du mois de septembre. Dans les autres pays du continent, le football a étincelé. Entre rebondissements et scénarios étonnants, le Road-trip du week-end est exaltant.
Ligue 1 : Sans être étincelant, Paris file seul en tête
Les matchs s’enchaînent, et le visage du PSG ne change que trop peu. Certes, hier soir, son adversaire a su déjouer ses plans. Mais le jeu de Paris n’est plus à l’image de celui contre Nantes ou Lille en début de saison. Est-ce la faute à une ouverture du score intervenue très tôt dans la rencontre ? Peut-être. Cependant, à la veille du départ en sélection pour la plupart, on était en mesure d’en demander encore plus, notamment après la bouillie offerte face au Maccabi Haïfa en Ligue des Champions.
Avec ces trois points remportés, Paris est seul en tête du Championnat de France. Cette victoire offerte par un une-deux de grande classe entre Neymar et Lionel Messi, converti par l’Argentin (5e), prouve à quel point ces deux stars vont mieux et sont prêtes à porter la capitale vers le haut. Mais, quand ces deux-là brillent, l’interrogation autour de Kylian Mbappé subsiste toujours. Le Français a de nouveau été absent. Bien que ces choix ballon au pied soient plus compréhensibles que sur les récents matchs, le jeune Bondynois peine à faire les différences. Avec cinq dribbles réussis sur dix tentés, il était loin de son efficacité habituelle. En face, lui et ses coéquipiers, ont surtout buté sur Anthony Lopes et Thiago Mendes, les deux remparts du soir côté lyonnais.
Alignés en 4-4-2, les hommes de Peter Bosz ont été grandement handicapé à la récupération, du fait du mauvais match de la paire Corentin Tolisso – Maxence Caqueret. Obligeant même Alexandre Lacazette à défendre, laissant ainsi Moussa Dembélé évoluer, par moment, seul en pointe de l’attaque. Finalement, les Lyonnais sont tombés sur plus fort qu’eux. « On peut encore progresser, on doit notamment contrôler davantage le match en seconde période », déclarait Vitinha au micro de Prime Video après la rencontre. Une remarque pertinente, avant la trêve. Il faudra donc revenir motivés et préparés pour les Parisiens en vue des échéances à venir, notamment le déplacement à Lisbonne pour y affronter le Benfica.
Serie A TIM : Le Napoli était trop fort
Rétrogradé à la seconde place du classement dans l’après-midi, suite à la victoire de l’Atalanta sur la pelouse de la Roma, Naples a repris les devants. Opposé aux Milanais de Stefano Pioli, les joueurs de Marco Domenichini ont fait preuve d’un réalisme inébranlable.
Malmenés durant toute la première mi-temps, les Napolitains sont pourtant revenus des vestiaires avec la ferme intention de se projeter pour obtenir l’ouverture du score, sans jamais se découvrir réellement. Et comme depuis le début de saison, Khvicha Kvaratskhelia s’est chargé d’appuyer sur le maillon faible de la chaîne milanaise. Tout juste entré en jeu, il s’agissait de Sergiño Dest, fautif dans la surface sur le Géorgien. Matteo Politano a ensuite converti le pénalty pour donner l’avantage aux Gli Azzurri (55e). Ce but multiplia encore un peu plus les phases passives avec ballon du Napoli, finalement sanctionnées par l’égalisation d’Olivier Giroud, sur un service idéal de l’autre Français Théo Hernandez (69e).
Sorti quelques instants plus tard, à la suite d’une béquille, le buteur français a mis son équipe en infériorité numérique pendant un court instant. Suffisant en tout cas pour Giovanni Simeone. Sur un centre de Mario Rui, l’Argentin a redonné l’avantage aux siens (78e). Contre le cours du jeu, les Napolitains ont terminé le match en souffrance. Malgré tout, Naples poursuit sur sa lancée avec cinq victoires consécutives toutes compétitions confondues. De son côté, Milan s’accroche à la 5e place devant la Roma et l’Inter.
La Liga : Le derby madrilène dans les mains des Merengues
Cela n’était pas encore arrivé cette saison : Antoine Griezmann a commencé le match en tant que titulaire. Ce qui signifiait la présence de trois Français sur la pelouse avec Aurélien Tchouameni et Ferland Mendy du côté des Merengues. Karim Benzema étant encore indisponible, Rodrygo occupait la pointe de l’attaque.
Ce dernier a d’ailleurs ouvert le score, profitant d’une passe décisive splendide de la part de Tchouameni, l’ancien monégasque (18e). Mais tout ça ne serait pas arrivé sans la percée de Federico Valverde au début de l’action. L’Uruguayen est en train de prendre une place considérable dans cet effectif madrilène, et gagne progressivement, grâce à ses prestations de haut vol, la pleine confiance de Carlo Ancelotti. Le numéro 15 offre ensuite le but du break au Real Madrid, en profitant d’un contre favorable (36e).
Et comme depuis le début de saison, les Colchoneros peinent à concrétiser. Même si les occasions se sont faites rares, l’Atlético Madrid aurait pu revenir dans la partie, avant la réduction du score tardive de Mario Hermoso (83e). Ce dernier a même été exclu dans les derniers instants de la rencontre.
Le Real Madrid continue donc son bonhomme de chemin et conserve deux points d’avance sur Barcelone, deuxième du Championnat. Les joueurs de Diego Simeone devront quant à eux se relancer face au FC Séville, au retour de la trêve internationale.
Premier League : Tottenham déroule, et offre un festival de buts
Il s’agit sans aucun doute du match le plus impressionnant du week-end. Dès la 4e minute, le VAR (Vidéo arbitrage) a joué un rôle crucial. Avant de laisser place à un match de football complètement fou.
Youri Tielemans est le premier à s’essayer face à Hugo Lloris, sur pénalty. Repoussé par le français, ce dernier est à retirer, car le portier n’avait pas le pied sur la ligne au départ du ballon. Sur sa deuxième tentative, le milieu belge le convertit et donne l’avantage à Leicester (6e). Dans la foulée, Harry Kane s’offre, de la tête, son sixième but de la saison (8e). Face aux Foxes, les Spurs proposent un jeu offensif, qui leur permet d’inscrire le troisième but de la partie sur corner. Servi par Ivan Perišić, Eric Dier dévie au premier poteau, et ça fait mouche (21e). Malgré l’égalisation de James Madison avant la pause (41e), les Foxes subissent les vagues des Londoniens et coulent totalement en deuxième mi-temps. D’entrée, Rodrigo Bentancur punit la passivité de Wilfred Ndidi pour reprendre les devants (47e).
S’en est suivi un véritable récital du Sud-Coréen Heung-min Son. D’une frappe en lucarne (73e) puis d’une enroulée du pied gauche (84e), Son permet à son équipe de s’envoler vers une précieuse victoire. Ce dernier conclut sa prestation sur un troisième but, profitant des espaces laissés par les Foxes (86e). Les hommes de Brendan Rodgers restent lanterne rouge avec un point, tandis que leurs adversaires du jour se replacent sur le podium de Premier League.
Bundesliga : L’Union Berlin tient bon
Mine de rien, l’Union Berlin continue d’imposer sa loi sur la Bundesliga. Pendant que le tenant du titre Munichois peine à lancer la machine. Vainqueurs deux buts à zéro contre Wolfsbourg, les hommes de Urs Fischer sont la véritable sensation de ce début de saison. Alors les paris peuvent déjà commencer. Portés par le duo Jordan Siebatcheu et Sheraldo Becker, les Berlinois peuvent-ils consolider leur place et s’accrocher au podium jusqu’à la fin de saison ?
Eredivisie : Une première place contestée
Le PSV Eindhoven et Feyenoord ont livré ce week-end un choc de folie. Alors que l’Ajax s’inclinait face à l’AZ Alkmaar, le PSV inscrivait quatre buts pour s’offrir une victoire 4-3. Avec ces trois points, les joueurs de Ruud van Nistelrooy prennent la première place d’Eredivisie, grâce à une différence de buts supérieure. L’AZ et le Feyenoord sont en embuscade, à très peu de points.