Le premier tour de la Coupe du monde 2022 vient de se clôturer. Ce dernier a d’ores et déjà réservé son lot de surprises. L’Espagne est entrée parfaitement dans son Mondial, tout comme le Japon, tombeur de l’Allemagne. Voici le résumé de ces premiers jours.
Le top : L’Espagne n’a fait qu’une seule bouchée du Costa Rica
Pour son entrée en lice dans cette Coupe du monde 2022 au Qatar, l’Espagne a tout simplement été resplendissante. Dans le groupe E, avec le Japon et l’Allemagne (voir par ailleurs), la Roja débutait par le match qui devait s’avérer être le plus simple sur le papier. Et il se trouve que les Espagnols ont tenu leur rang. En effet, les hommes de Luis Enrique ont fait vivre un véritable calvaire à Keylor Navas, le capitaine de l’équipe d’Amérique centrale.
Sous la houlette du prodige Gavi, les Espagnols ouvrent le score par l’intermédiaire de Dani Olmo, d’un sublime contrôle orienté suivi d’un lob parfaitement réalisé (11’). Ce premier but du milieu offensif de Leipzig devrait certainement être élu dans les plus buts de la compétition, tant l’enchaînement est réalisé avec perfection. Ensuite, la Roja déroule. Marco Asensio reprend un centre fouetté de Jordi Alba (21’) et Ferran Torres convertit un pénalty obtenu par le latéral gauche (31’). À la mi-temps, l’Espagne mène de trois buts et le Costa Rica n’a toujours pas frappé au but.
Au retour des vestiaires, rien ne change. L’Espagne poursuit son festival et inscrit le 4e but de la rencontre par Ferran Torres, qui s’offre un doublé (54’). Sur ce nouveau but, la mésentente entre Navas et sa défense est à l’image du marasme défensif offert par les latino-américains. Portée par un élan de jeunesse, la Roja alourdit de nouveau le score par l’intermédiaire de Gavi (74’, 5-0). Le jeune Barcelonais devient ainsi le plus jeune buteur espagnol en Coupe du monde. Finalement, le spectacle prend sur deux nouveaux buts en toute fin de match. Ce sont les entrants qui s’illustrent, à l’instar de Carlos Soler (90’) et d’Alvaro Morata (90’+2, 7-0). Avec cette victoire, les hommes de Luis Enrique se glissent largement en tête du groupe E, avant d’affronter l’Allemagne qui n’a presque plus le droit à l’erreur (voir ci-dessous).
Le coup de théâtre : Le Japon se débarrasse de la Mannschaft
Les Japonais arpentent cette Coupe du monde de manière sereine avec un effectif solide, parfois trop sous-estimé par les Européens, qui hébergent pourtant nombre de leurs joueurs. En face, l’Allemagne est attendue au tournant après une élimination en 8e de finale de l’Euro 2021 et une Coupe du monde qualifiée de « purge » par tous les Allemands. En effet, en 2018, la Mannschaft est éliminée dès les phases de poules. Et dans un groupe aussi relevé que cette année (Espagne, Japon, Costa Rica), les Allemands doivent réaliser une entrée sans faute pour éviter l’humiliation de 2018.
Et puis très vite, la surprise arrive. Le Japon pense ouvrir la marque, mais une position de hors-jeu empêche l’ouverture du score de Daizen Maeda (8’). Mais les Nippons continuent leur pressing, malgré tout trop désorganisé. Les Allemands mettent alors le pied sur le ballon et poussent leurs adversaires à commettre la faute. Sur un centre du munichois Joshua Kimmich, Shūichi Gonda se jette de manière incompréhensible sur David Raum, le latéral allemand. L’arbitre central n’hésite pas une seule seconde et désigne le point de pénalty. İlkay Gündoğan pose le ballon et porte le score à 1-0 (33’). La partie se poursuit, la Mannschaft ne laisse que très peu d’espaces aux Japonais, notamment grâce à l’omniprésence de Jamal Musiala dans l’entrejeu. Gündoğan et Serge Gnabry vont tenter leur chance, sans réussite.
Jusqu’à ce que les Samurai Blues réagissent à la domination allemande. Ritsu Doan, entré en jeu, voit le ballon repoussé par Manuel Neuer lui retomber dans les pieds. L’attaquant du PSV n’a plus qu’à pousser ce dernier dans les filets (75’, 1-1). Les joueurs d’Hajime Moriyasu vont alors se révolter et montrent un visage encore inconnu. À travers une déterminationn folle, le Japon prend les devants. Sur un très long ballon de la défense, Takumo Asamo contrôle magistralement en s’emportant le ballon vers la surface. Excentré à droite de la cage, mais à bout portant, le Japonais déclenche une frappe surpuissante : imparable pour Manuel Neuer (83’). Hansi Flick et ses hommes sont abattus. La Mannschaft vient, une nouvelle fois, de louper son entrée dans le Mondial.
La déception : L’Argentine passe à côté
Pour leur entrée en lice dans ce Mondial, l’Albiceleste de Lionel Messi s’est complètement loupée contre l’Arabie Saoudite. Pourtant, l’après-midi commençait bien au Qatar. En effet, très tôt, Leandro Paredes obtient un pénalty, généreux, que Messi se charge de transformer (10’). Mais ce mardi, tout semble aller contre les hommes de Lionel Scaloni. Avec trois buts refusés pour hors-jeu, les Saoudiens jouent parfaitement le piège du hors-jeu. Mais les joueurs d’Hervé Renard, dont son discours à la mi-temps a fait le tour du monde, ne font pas preuve de suffisance. Ces derniers titillent les Argentins plus haut sur le terrain dès l’entame du second acte.
En effet, profitant de la passivité défensive des sud-américains, Saleh Al-Shehri fonce au but balle au pied et arme une frappe que Daniel Martinez ne peut pas repousser (48’). Les Argentins vont alors concéder deux buts coup sur coup. Salem Al-Dawsari s’offre un véritable festival à l’entrée de la surface, avant de frapper dans la lucarne argentine (53’). C’est un véritable coupe de tonnerre sur la pelouse du Stade de Lusail. L’Albiceleste est menée au score, et ne parvient plus à se relever. Finalement, le score ne change pas. L’Argentine s’incline contre l’adversaire supposément le plus faible du groupe, aux côtés du Mexique et de la Pologne. Rien n’est encore définitif, mais pour l’instant, Lionel Messi est plus proche d’un retour à Paris que de soulever la Coupe du monde pour la première fois de sa vie.
Le but du 1er tour : Richarlison s’envole
Ce jeudi soir, face à la Serbie, le Brésil mène d’un but grâce à une réalisation de Richarlison (62’). Et quelques minutes plus tard, à la 73e minute, Vinicius Junior déborde dans son couloir gauche et adresse un centre à l’attention de Richarlison. Ce dernier contrôle du pied gauche, la balle prend une trajectoire étrange et monte à hauteur de sa tête. Le joueur de Tottenham décide alors de se retourner, d’armer une reprise acrobatique du pied droit, qui termine sa course dans les filets de Vanja Milinković-Savić. Le but est somptueux !
L’action frappante : Qatar ou pas Qatar, le stade se vide
Lors du match d’ouverture de ce Mondial, l’Equateur menait 2 buts à 0 face au Qatar. Une grande partie des supporters Qataris ont alors décidé de quitter l’enceinte pour éviter d’observer l’humiliation subie par leur équipe. À croire que la cérémonie d’ouverture leur a suffi… et que le football n’est que secondaire.
La déclaration… signée Pierluigi Collina
« On veut éviter les matchs à 42, 43, 44 minutes de temps effectif. Donc les temps de remplacements, de penalty, de célébrations, de soins médicaux ou bien sûr de VAR, devront être compensés. »
L’ancien arbitre, Pierluigi Collina, l’avait prévenu. Tous les temps de jeu « non-effectifs » seraient comptabilisés lors de ce Mondial. Et la consigne est bel et bien respectée depuis le début de la compétition. C’est pourquoi, les temps additionnels ont pu avoisiner les dix minutes de jeu supplémentaires, voire beaucoup plus. Comme ce fût le cas lors du match Angleterre-Iran où près de 30 minutes supplémentaires ont été jouées au total.