Actuellement prêté à l’US Orléans, le jeune défenseur Clément Akpa revient sur son parcours pour en arriver jusqu’ici. Recruté par l’AJ Auxerre en 2021, après trois saisons au FC Metz, le défenseur gauche de 21 ans affiche des ambitions à la hauteur de son travail quotidien. Entretien.
Pour commencer, peux-tu nous dire de quel joueur est-ce que tu t’inspires le plus ?
La première référence que je pointe est Cristiano Ronaldo. Il est le footballeur qui prouve que pour réussir et être au meilleur niveau, tout passe par le travail. Et je pense que si l’on devait s’inspirer d’un seul joueur, ce serait lui. Sinon, à mon poste, je m’inspire beaucoup de Marcelo (Vieira), car c’est un joueur technique avec une bonne qualité de centres et de dribbles. Mais c’est aussi un bon défenseur. Il fait partie des latéraux complets.
Aujourd’hui, tu es un défenseur très polyvalent, car tu es capable d’évoluer défenseur central, latéral ou encore piston. D’où te vient cette capacité d’adaptation ?
Cette adaptation est arrivée grâce à des coachs que j’ai eus durant ma formation, notamment à Metz, où j’ai évolué défenseur central gauche. Là-bas, Grégory Promet (ancien entraîneur de la réserve) m’a appris les bases de ce poste. Et souvent, on pense qu’il est simple de varier de postes, alors que non. Derrière, il y a beaucoup de travail pour être le défenseur que je suis. C’est-à-dire un défenseur plutôt rapide, technique et dur dans les duels. Je pense que j’ai tout ce qu’il faut pour pouvoir jouer au poste de latéral.
« En centre de formation, la vie n’a rien à voir »
Quel parcours as-tu eu avant d’arriver au FC Metz ?
Je suis arrivé à Metz en provenance de Montrouge, où je jouais en U17 National (plus haut niveau des moins de 17 ans en France). Le FC Metz m’avait repéré et m’a proposé de faire un essai. Je l’ai réussi et j’ai signé là-bas, où j’ai passé trois belles années.
Qu’est-ce que t’as apporté ta période à Metz, que ce soit chez les U19 ou avec la réserve ?
Beaucoup de choses. Vraiment beaucoup. En centre de formation, la vie n’a rien à voir avec celle d’un joueur évoluant dans un club amateur. À Metz, les encadrants m’ont appris les bases comme la ponctualité. Mais aussi l’importance de l’école, qui reste malgré tout très importante, car dans la vie, nous n’avons aucune certitude. Sur le terrain, ils m’ont appris à être polyvalent ou encore à avoir un football plus mature au fil du temps. Avant, j’aimais bien dribbler, mais je ne le faisais pas forcément dans les zones propices à cela. Ce passage m’a alors permis de perfectionner certaines de mes qualités et de corriger plusieurs de mes défauts.
Comment as-tu vécu la séparation avec le FC Metz alors que tu avais effectué plusieurs apparitions en équipe première durant la préparation ?
C’est compliqué. Il est vrai que je faisais partie des jeunes à s’entraîner avec les professionnels et pour moi, c’était un signe. J’attendais ce contrat professionnel à la fin de la saison à Metz. Mais le football est comme ça : il y a des hauts et des bas. Quand ils m’ont annoncé que je n’allais pas avoir de contrat pro, j’ai relevé la tête. Ce n’est pas pour autant que j’ai renoncé à mon rêve de devenir footballeur professionnel.
« L’objectif était d’avoir du temps de jeu et de passer un cap »
Ensuite, tu rebondis à Auxerre. Pourquoi ce choix ?
On avait joué contre la réserve d’Auxerre et mon match avait beaucoup plu au coach David Carré. Et au moment où j’ai quitté Metz, je n’avais pas beaucoup de propositions qui s’offraient à moi. Les seules propositions provenaient de clubs amateurs, alors que je voulais rester dans le centre de formation d’un club professionnel. En fait, quand on a goûté aux infrastructures d’un centre de formation, c’est très difficile de revenir dans des clubs amateurs où il n’y a pas forcément tout cela. Finalement, quand David Carré a su que Metz n’allait pas me renouveler, il m’a directement fait venir à l’AJ Auxerre.
En juin dernier, tu as signé ton premier contrat professionnel. Quelle a été ta réaction quand l’AJ Auxerre t’a proposé ce contrat ?
Après une bonne saison à plus de vingt matchs avec la réserve, je pense que c’était la suite logique. Quand je suis arrivé, je savais que j’étais nouveau et qu’il fallait que je me donne à fond pour obtenir ce contrat. J’étais très heureux, car pour moi, le club me l’a proposé au bon moment.
Une fois que tu signes ce contrat, tu es prêté à l’US Orléans. Que représentait pour toi cette opportunité ?
L’objectif était d’avoir du temps de jeu et de passer un cap. Cela faisait déjà deux ans que je jouais en National 2 et à Auxerre, en Ligue 1, je savais que le club ne comptait pas forcément sur moi. Il fallait mieux que j’aille en National 1, plutôt que de rester en National 2 avec la réserve. De plus, le coach d’Orléans Xavier Colin me suivait depuis deux ans, ce qui a facilité les choses.
Comment se passe ton intégration et ta saison là-bas, en National 1, où tu as été élu joueur du mois de Novembre ?
Mon intégration se passe très bien, on a un superbe groupe. Que ce soit les jeunes ou les anciens, ils m’ont vite intégré et le staff m’a mis dans les meilleures conditions. C’est grâce à tout ça que j’arrive à être performant aujourd’hui. Mon élection en tant que joueur du mois de novembre est le fruit de cette bonne intégration au club.
« Je sais que quelques clubs s’intéressent à moi »
Après cette saison, quel est ton objectif, sachant qu’il ne te reste plus qu’une seule année de contrat à l’AJ Auxerre ?
Ce qui m’intéresse, c’est de m’imposer à Auxerre, le club qui m’a donné une chance en me proposant un contrat professionnel. J’aimerais être reconnaissant envers ce club et essayer de faire au moins quelques matchs dans l’équipe première. Même si je sais que quelques clubs s’intéressent à moi. On verra bien, mais mon objectif est clairement de m’imposer à l’AJ Auxerre. Que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2.
Quelle vision as-tu des championnats étrangers, et notamment des championnats européens proches de chez nous ?
J’en ai une très bonne image. Ce sont des championnats qui m’intéressent, faisant partie de mes objectifs. Notamment en Allemagne ou en Angleterre, qui restent dans mon viseur. Pour cela, je me donne les moyens. Je travaille dur pour arriver là-bas un jour.
Quel serait le rêve ultime de ta carrière ? Et celui qui rendrait le plus fier ta famille ?
J’ai toujours hésité entre être champion du monde et gagner le Ballon d’Or. Mais le Ballon d’Or serait celui qui rendrait le plus fier ma famille et mon agent. Même s’ils seraient déjà très heureux de me voir jouer en professionnel ou avec la sélection.
mes félicitations mon grand le respect l écoute la discipline et le travail sont les facteurs que papa te demande tous les jours pour que tu réussisses un jour dans ta vie merci papa bisous