En Coupe d’Europe, la France affiche un bilan honorable

Malgré la présence de seulement deux équipes en Ligue des Champions, le Championnat français a été représenté de belle manière en Coupe d’Europe. 

À l’exception de Marseille, tous les clubs représentant la France ont fini aux deux premières places de leur groupe. Même si Paris n’a pas respecté son rang, Rennes et Monaco ont arraché de précieuses qualifications pour les barrages d’Europa League (voir par ailleurs). De son côté, Nantes est allé créer la surprise en se qualifiant également pour la phase finale de C3. Enfin, Nice a su tenir la première place de son groupe en Europa Conférence League, après une première partie de campagne européenne qui a plus fait parler pour des raisons extra sportives qu’autres choses.

Au bout du suspens, Nantes réalise l’exploit

Nantes fête sa victoire en Coupe d'Europe, la France bien représentée
Crédit : LiveFoot.fr

Téléphone en main, les yeux branchés sur le score de la rencontre opposant le FK Qarabag à Fribourg, les joueurs nantais se sont rassemblés, prêts à exploser de joie. Voilà la situation dans laquelle les hommes d’Antoine Kombouaré ont appris leur qualification pour les barrages de Ligue Europa. 

Au matin de la rencontre face à l’Olympiakos, dernier adversaire du groupe, L’Equipe révélait les paroles de l’agent d’un joueur nantais. « Le rêve de beaucoup, c’est le Barça », déclarait celui-ci. Désormais, c’est chose possible. Pourtant longtemps tenu en échec lors de la sixième rencontre de la phase de poules (J6), les Canaris ont su faire mouche quand il le fallait. Mostafa Mohamed a ouvert la marque en toute fin de match (79e), avant d’être suivi par Ludovic Blas, à la conclusion d’une action rondement menée (90e). 
Malgré un but refusé tôt dans la rencontre et une domination grecque incontestable, les récents vainqueurs de la Coupe de France ont tenu jusqu’au bout pour arracher une qualification qui leur tendait les bras. Peu de personnes le pensaient, mais le FC Nantes a finalement fait sublimer le football français, jusqu’à présent. 
Hormis cette victoire finale dans le volcan du Pirée, l’abnégation nantaise a été remarquable durant toute cette campagne européenne. Vainqueur de la Coupe de France 2021, les Nantais apparaissaient comme une équipe trop faible pour disputer la compétition. Encore plus lorsque ces derniers enchaînaient trois défaites consécutives en J2 (3-0), J3 (2-0) et J4 (0-4). Face au mur, en Ligue 1 et en Coupe d’Europe, les Canaris se sont relancés à la Beaujoire contre Qarabag, devant un public survolté. Une victoire qui est venu leur offrir une « finale » face à l’Olympiakos. C’est d’ailleurs face aux Grecs que Nantes avait empoché ses premiers points en Coupe d’Europe cette saison (2-1). 

Ils auraient dû mieux faire

Reversé en Ligue Europa en août, l’AS Monaco a tout de même peiné en C3. Toujours aussi fébriles par moment, les Monégasques ont assuré leur qualification lors de la dernière journée face à l’Etoile Rouge de Belgrade. Deuxième derrière le Ferencvárosi TC, Monaco risque de décrocher un tirage compliqué. En effet, ils devront affronter un 3e de groupe de Ligue des Champions. La Coupe d’Europe ne fait aucun cadeau.

Le Stade Rennais nourrit de gros regrets

Même finalité pour les Rennais que pour les Monégasques. Les Bretons avaient pourtant assuré leur qualification à Fenerbahçe lors de la J5. Deuxièmes de leur groupe derrière les Turcs d’Istanbul, les joueurs de Bruno Génésio ont cru, à deux reprises, prendre la tête de la poule. Mais, faute d’expérience ou faute d’une naïveté déconcertante, les Rennais se sont fait rejoindre lors des deux oppositions directes. Au match aller, dans un Roazhon Park complet, Rennes menait 2 buts à 0 grâce à deux buts coup sur coup de Martin Terrier et Lovro Majer. S’en est suivi la réduction du score, et enfin, l’égalisation des joueurs de Jorge Jesus dans le temps additionnel. 
Au retour, en Turquie, les Rennais ont entamé la rencontre avec une intensité folle. Amine Gouiri et Terrier portaient le compteur à 3-0 en seulement trente minutes de jeu. Observateurs tout le reste de la rencontre, les Rouge et Noir concèdaient deux buts, impulsant un courage supplémentaire à tout le peuple du « Fener ». Et sur une perte de balle de Kamaldeen Sulemana à 20 mètres du but, les Turques ont égalisé, reprenant ainsi la première place du groupe, de manière héroïque. 
Finalement, Rennes finit sa phase de poule sur une fausse note contre Larnaca (1-1), tandis que Fenerbahce assure contre le Dynamo Kiev (0-2). Les Bretons, qualifiés en 1/16e de finale revivront leur expérience de la saison 2018-2019. Cette année-là, le Stade Rennais élimine le Bétis Séville et s’offre un huitième de finale historique contre Arsenal. Alors, rebelote ou pas ?

Marseille, la tête à l’envers 
L'OM est éliminé de la Coupe d'Europe
Crédit : La Provence

Ils y ont cru, et n’étaient pas loin d’y parvenir. Et pourtant, les Marseillais ne joueront pas de compétitions européennes au printemps. Après un début de campagne européenne catastrophique, l’Olympique de Marseille s’est relevé. Profitant des erreurs grandissimes lors des J3 et J4 du Sporting Portugal, les hommes d’Igor Tudor se sont relancés dans la course à la qualification. 

Face à Tottenham lors de la dernière journée, après avoir été défait à Francfort lors de la J5, Marseille avait toutes ses cartes à jouer. Contre des Spurs attentifs, l’OM a pris les devants durant le premier acte. Chancel Mbemba, buteur, le peuple olympien savoure. Clément Lenglet, a rapidement fait déchanter tous les supporters en inscrivant le but de l’égalisation.
Face à un manque de réalisme criant, Marseille était provisoirement 3e du groupe, étant donné que Francfort prenait les devants face au Sporting. Et dans une fin de match, où les Marseillais ont tout fait pour l’emporter, les Spurs ont puni l’abordage incompréhensible de leurs adversaires. « On ne savait pas ce qu’il se passait dans l’autre match. C’était un manque de communication flagrant », a expliqué Amine Harit après la rencontre.
Un événement cruel, qui vient marquer la fin marseillaise en Coupe d’Europe pour cette saison. Cela vient surtout accroître la pression portée sur Igor Tudor, plus que jamais proche de la sortie. Cette nouvelle campagne européenne loupée aura néanmoins mis en valeur plusieurs joueurs de l’effectif. Amine Harit et Alexis Sanchez ont brillé, tout comme le capitaine Matéo Guendouzi, irremplaçable.

À qui la faute ? 

Mbappé et Galtier avec le PSG compte bien apporter des points UEFA à la France
Crédit : France info

Certains diront Christophe Galtier. D’autres parleront de la saga Kylian Mbappé comme principale cause de cette deuxième place. Mais en réalité, c’est tout un collectif qui n’a pas réussi à s’imposer face au Benfica (1-1 à deux reprises), leader du groupe grâce aux buts inscrits à l’extérieur. 
Et puis, qui pouvait prédire que les Portugais iraient s’imposer 6 buts à 1 face au Maccabi Haïfa avec un but décisif de João Mário dans le temps additionnel. Pendant ce temps-là, les Parisiens venaient, en vain, de vaincre la Juventus. Mbappé, d’abord, inscrivait le premier but de la rencontre d’un numéro de soliste qui nous avait tous manqué (13e). L’égalisation de Leonardo Bonucci avant la mi-temps(39e) n’empêcha pas le PSG de repartir de Turin avec les trois points. C’est Nuno Mendes, tout juste entré en jeu, qui s’offrit le but de la victoire (69e). 
On retiendra de cette première partie de compétition en Coupe d’Europe la montée en puissance de Lionel Messi. Que ce soit statistiquement (4 buts, 4 passes décisives), mais aussi en termes d’influence dans le jeu parisien. Derrière lui, Vitinha a prouvé sa capacité à orienter son équipe. Ses premières prestations au côté de Marco Verratti ont été précieuses. Enfin, l’interrogation la plus importante porte sur la défense. Paris a concédé au minimum un but à chaque sortie européenne. De quoi donner des mots de tête à Galtier, qui devra trouver la solution après la trêve internationale. Et ce, avant la reprise de la C1 le 14, 15, 21 ou 22 février. Mais avant toute chose, place au tirage au sort. Le PSG héritera-t-il d’une grosse écurie telle que le Bayern Munich ? Réponse ce lundi 7 novembre.

Nathan Bigué

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