En tribunes #6 : la nouvelle génération belge aux commandes pour affronter l’Autriche, adieux décevants pour Eden Hazard

La Belgique affrontait l’Autriche à Bruxelles avec une équipe symbole d’une nouvelle ère. Au terme d’une rencontre à deux visages, les Diables Rouges ont été contraints au partage. Un hommage a aussi été rendu à Eden Hazard, pas aussi festif qu’espéré par les supporters.

Un vent de fraîcheur se fait sentir aux alentours du stade roi Baudouin. Des dizaines de bambins vêtus de rouge s’amusent pendant que les parents commandent frites et hamburgers. Les noms murmurés aux abords des guichets d’entrée sont ceux de Jérémy Doku, Johan Bakayoko ou encore Mike Trésor, tous des jeunes joueurs symbole de renouveau. Un désormais ex-Diable Rouge est aussi au centre des discussions, mais pour des raisons bien différentes…

La Belgique reçoit l’Autriche dans le cadre des qualifications de l’Euro 2024. Le premier match à Bruxelles depuis le fiasco de la Coupe du monde, mais aussi la première à domicile de Domenico Tedesco, le nouveau sélectionneur. Sous ses ordres, place à du sang neuf ! Plusieurs joueurs de la génération dorée ont pris leur retraite internationale après la Coupe du monde (Alderweireld, Chadli, Witsel…), d’autres sont absents pour le rendez-vous du jour en raison de blessures (Vertonghen, De Bruyne). C’est donc un onze rafraîchissant qui est aligné pour affronter Das Team.

Crédit : Twitter @BelRedDevils

Stade comble et climatisation

Le Stade Roi Baudouin affiche pratiquement complet au coup d’envoi, avec 40.000 places occupées. L’enceinte peu moderne, connue pour le fameux drame du Heysel de 1985, offre pourtant aux spectateurs une vue exécrable. Une fichue piste d’athlétisme s’étend tel un océan entre le terrain et les gradins.
Au moment de l’entrée des joueurs, l’ensemble du public brandit un carton pour colorer tout le stade d’un rouge uni. Une manière de souhaiter la bienvenue au nouveau coach ainsi qu’aux jeunes pousses.

Photo DR

La première période n’est pas à la hauteur de l’excitation qui règne. Les Diables ne parviennent pas à prendre le contrôle de l’entrejeu et sont peu dangereux. Seul Jérémy Doku fait rugir le public à chaque touche de balle de par ses dribbles déroutants.

À la vingtième minute, l’Autriche surprend la Belgique sur sa première opportunité. Michael Gregortisch reprend de volée un corner donné au second poteau, et Orel Mangala dévie le ballon dans ses propres filets. Douche froide sur le stade. À la pause, peu de choses positives ont été aperçues, mais les supporters ne se rendent pas directement au bar pour recharger des bières. Il est en effet l’heure de rendre hommage à une légende, leur légende.

Un tour en cabriolet

Eden Hazard, capitaine des Diables rouges de 2016 à 2022, a lui aussi annoncé sa retraite internationale après le Mondial. Celui qui fut le porte-drapeau de l’équipe nationale pendant plus de 10 ans était le chouchou absolu des supporters. Un hommage au stade fut ainsi organisé rien que pour lui.

L’ancien numéro 10 passe donc une première fois sa tête à la pause. À l’arrière d’une voiture noire décapotable, l’ancien capitaine salue les différentes tribunes. La mine du joueur est timide, et une pointe de tristesse se ressent dans les applaudissements des fans. Difficile de dire au revoir au meilleur joueur de son histoire, encore plus quand celui-ci n’a que 32 ans.

Crédit : Le Soir

En seconde période, les Diables Rouges reprennent des couleurs. Romelu Lukaku, bien servi par le virevoltant Dodi Lukebakio, fait parler son bon jeu dos au but pour égaliser à l’heure de jeu. Les hommes de Tedesco poussent pour en planter un deuxième, mais manquent de justesse dans le dernier tier adverse. À la 88e minute de jeu, Youri Tielemans frôle l’égalisation d’une frappe enroulée qui échoue sur le poteau.

Fin du match : la Belgique et l’Autriche se quittent sur le score de un but partout. Mais le spectacle n’est pas encore fini promet le speaker : Eden Hazard va assurer un show après la rencontre pour communier une dernière fois avec ses supporters !

Un hommage peu glorieux

Malheureusement, l’ultime tournée d’adieux du Brainois est bien futile, tournant presque au nanardesque. Un tour de piste, quelques ballons dégagés par ses quatre enfants dans les tribunes et un discours sans saveur : un hommage bien plat que le principal intéressé ne semble pas vouloir prolonger.

Crédit : Le Soir

Cette première de la génération post-dorée à Bruxelles est mitigée, avec un résultat ni bon ni mauvais ainsi qu’une cérémonie d’adieux oubliable. Mais Eden Hazard lui-même peut en témoigner : les premiers jours d’une grande aventure ne sont pas toujours glorieux. L’ancien de Chelsea avait en effet débuté avec les Diables en 2008 lors d’un partage 1-1 face… au Luxembourg. Un futur prometteur attend peut-être Doku, Theate et compagnie, ceux-ci ayant la mission de remporter le titre qui a tant manqué à leurs aînés. Et avec l’espoir, dans un futur lointain, de faire une fête d’adieu un peu plus réussie…

François Linden

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