La Ligue des Champions fait son retour, et plusieurs équipes voulaient en profiter pour surprendre leurs adversaires, qui avaient pour certains la tête ailleurs. Mais le Road-trip, c’est aussi des duels entre non-européens, comme Marseille, qui ambitionnent une qualification.
Ligue 1 : Le podium se dessine… mais rien n’est fait
Entre polémique d’après-match et tensions avec les supporters, la soirée marseillaise en terre bretonne ne s’est pas vraiment déroulée comme l’aurait imaginée Igor Tudor et ses hommes. Mais plutôt, comme l’ont imaginé Régis Le Bris et son staff, qui eux, avaient tout compris. Bousculé par les absences (Le Fée, T. Le Bris, Silva,…), le chef d’orchestre lorientais avait décidé d’aligner une défense à cinq face à l’habituel 3-4-3 de l’Olympique de Marseille. Ce qui a valu la réaction irrationnelle du coach marseillais après la partie, au micro de Prime Video : « Je ne suis pas content de ce match nul, mais je ne peux rien dire aux joueurs. Lorient ne voulait pas jouer, ils sont restés en défense. C’est typiquement le foot français ».
« Lorient ne voulait pas jouer. » Vraiment ?
Oui et non. Logiquement, Lorient n’avait pas prévu de prendre le jeu à son compte, et pourtant, ce sont les Bretons qui se sont offerts les meilleures occasions d’une partie qui s’est soldée sur un score nul et vierge (0-0). Bamba Dieng d’abord, lui qui retrouvait son ancien club, suivi d’Ibrahima Koné, entré en jeu quelques instants plus tôt. Pau Lopez veillait finalement au grain, ne laissant aucune de ces tentatives passées. Homme du match olympien, le constat est sans appel : le jeu de Marseille est devenu prévisible et le plan adverse adéquat est connu. En effet, en bloquant les deux latéraux de l’OM, Nuno Tavares et Jonathan Clauss, Lorient a rendu complètement stérile l’équipe olympienne. Pour cause, un manque de créativité et de mouvements.
Avec ce nouveau rendez-vous loupé, les Marseillais se rapprochent de Monaco… quatrième. Quant aux Lensois, vainqueurs à domicile vendredi contre Strasbourg, ils prennent deux points d’avance sur leur concurrent olympien. Lens avait ouvert le score très tôt dans la partie par Przemysław Frankowski, avant que Facundo Medina ne creuse l’écart en seconde mi-temps. Même si les Nordistes se sont fait une petite frayeur avec la réduction du score de Kevin Gameiro, les trois points sont bel et bien ajoutés au compteur, portant le total à 63, avant de se déplacer au Parc des Princes pour affronter le PSG, le week-end prochain.
Premier League : Nouveau week-end, nouveau bilan en tête
Le leader londonien, Arsenal, avait cette fois-ci fort à faire avec un déplacement à Anfield, là où Liverpool (8e) avait grandement besoin de points. De son côté, la machine citizen s’était imposée, samedi, face à Southampton (1-4) et revenait à cinq points de la première place (un match de retard).
Face à un adversaire parfois maladroit cette saison, les Gunners n’ont pas perdu de temps pour lancer les hostilités. D’une fulgurance de Bukayo Saka, mêlée à une erreur de Virgil Van Dijk, Martinelli ouvrait le score du bout du pied (9’). Le Brésilien s’offrait son 14e but de la saison en Premier League, avant d’offrir à Gabriel Jesus son 8e but de la saison dans le championnat anglais. Servi sur un plateau par son compère de sélection, l’ancien de Manchester City permettait à son équipe de prendre le large (28’). Réveillés, presque en sursaut, par ce break londonien, les Reds mettaient (enfin) le pied à l’étrier. Un mouvement de grande classe, entre Curtis Jones et Andrew Robertson, se concluait par une déviation d’Henderson dans les pieds de Mohammed Salah, seul pour propulser le ballon dans les filets (42’, 1-2).
En seconde période, l’Egyptien avait l’égalisation au bout du pied, car Holding faisait faute dans la surface. Auteur d’un penalty loupé le 11 mars, à Bornemouth, l’attaquant des Reds récidivait cette erreur, envoyant le ballon en dehors du cadre. Sauvé par Salah, puis par Aaron Ramsdale, Arsenal subissait… avant de craquer. Roberto Firmino s’envolait dans les airs pour claquer une tête et soulever tout un stade qui n’attendait que ça (87’). Et si Liverpool aurait pu arracher les trois points sans un Ramsdale en feu, ce match nul permet néanmoins aux huitièmes du championnat de se relancer, alors que Arsenal perd de l’avance sur Manchester City.
Liga : Que de mauvaises nouvelles pour le Real Madrid
Quelques jours seulement après la démonstration au Camp Nou (0-4) en demi-finale de la Coupe du Roi, et juste avant la réception de Chelsea en quarts de finale de Ligue des Champions, les Merengues n’ont pas su se défaire de Villarreal. Avec de nombreux joueurs au repos, le Real Madrid prenait pourtant les devants, Pau Torres marquant contre son camp (16’). Avant le retour aux vestiaires, Samuel Chukwueze égalisait d’un enchaînement de dribbles foudroyant, au sein d’une défense désorganisée (39’).
À réaction, l’équipe de Carlo Ancelotti inscrivait un deuxième but, grâce à un gros travail de Vinicius face aux joueurs du Sous-marin jaune bien trop laxistes et observateurs sur le coup. Finalement, la balle changeait de camp et Villarreal s’offrait deux buts, presque coup sur coup, pour s’offrir une victoire de prestige (Morales, 70’ et Chukwueze, 80’). Pourtant, à ce jour, ce n’est plus tellement le résultat qui fait la une des médias, mais plutôt une affaire extra-sportive à laquelle sont mêlés Federico Valverde et Alex Baena.
Bundesliga : Dortmund se rassure, après une semaine de vide
Le Borussia Dortmund restait sur deux défaites cruelles. Une première à l’Allianz Arena face au Bayern Munich (4-2), une seconde face au RB Leipzig en quarts de finale de la Coupe d’Allemagne. Une semaine de double peine, qu’il fallait vite effacer pour les joueurs d’Edin Terzić. Pour cela, la réception de l’Union Berlin (3e) ne ressemblait en rien à un cadeau. Et la donne s’est confirmé, puisque les 22 acteurs ont offert une bataille rugueuse et pleine de suspense. Donyell Malen était le premier à s’illustrer, à la 28e minute, en se trouvant à la réception d’un centre de Raphaël Guerreiro parfaitement déposé. Le Néerlanais, au départ de l’action, concluait alors une action qui permettait au latéral portugais de s’offrir sa onzième passe décisive de la saison.
Contre le cours du jeu, car dominés de la tête et des épaules, les Berlinois revenaient au score par l’intermédiaire de Kevin Behrens, qui envoyait une frappe au ras du sol, imparable pour Gregor Kobel (61’). La réaction du BVB arrivait en fin de rencontre, lorsque Youssoufa Moukoko récupérait la balle au point de pénalty, bien aidé par la chance. L’allemand effaçait le portier de l’Union Berlin pour délivrer le Signal Iduna Park (79’). Avec ce succès, Dortmund renclenche la machine et reste à portée de tir du leader bavarois (56 points contre 58).
Serie A : La Lazio Rome enchaîne
Deux buts coup sur coup, et voilà que le choc italien entre la Lazio Rome et la Juventus de Turin était lancé. D’un côté, Sergej Milinković-Savić sur un but litigieux validé par la VAR (38’). De l’autre, Adrien Rabiot après un énorme cafouillage sur corner (42’). Co-meilleur buteur turinois, le Français s’impose comme un joueur incontournable, jour après jour. Mais au retour des vestiaires, Mattia Zaccagni redonnait l’avantage aux Biancazzurri à la suite d’une talonnade somptueuse de Luis Alberto (53’, 2-1). Avec cette troisième victoire de rang en championnat, les joueurs de Maurizio Sarri confortent leur place de dauphin du Napoli. Tandis que la Juve patine (7e).