De très belles affiches ont eu lieu ce week-end, de quoi régaler bon nombre de footeux. Avec une course, pour les places qualificatives aux compétitions européennes, intense en Ligue 1, de grosses confrontations en Serie A et en Premier League, jusqu’au classico Portugais, le Road-trip va régaler.
Ligue 1 : Lille en mode Europe

Une superbe ambiance, deux équipes joueuses et beaucoup de buts : voici la recette d’un match passionnant, surprenant et très agréable à observer. Beaucoup de travail pour les deux gardiens, qui n’ont pas pu retenir indéfiniment les assauts adverses. La nette domination de Lille dans le jeu s’est fait ressentir, avec vingt tirs à neuf et 60 % de possession de balle.
Les deux équipes ont offert du beau jeu et une efficacité remarquable. Le 1er but intervient à la 22e minute, pour Lille, par l’intermédiaire de Alexsandro Ribeiro sur coup de pied arrêté, servi par Adam Ounas. Mais Monaco réagit dans la foulée, avec un coup franc de Caio Henrique qui signe son premier but de la saison, bien aidé par la faute de main du gardien lillois Lucas Chevalier (34e). Le très bon match des Lillois se confirme et le mental d’acier de l’équipe permet à cette formation de continuer d’attaquer et de marquer. Rémy Cabella inscrit un but de renard des surfaces, suite à une balle qui lui revient dessus, juste après le poteau trouvé par Jonathan David (39e).
Le match s’emballe et cinq minutes plus tard, Axel Disasi égalise sur corner, servi par Wissam Ben Yedder qui astucieusement met ce ballon en retrait sur le défenseur monégasque, après que ce ballon soit arrivé sur lui (44e).
La seconde mi-temps offrira autant de spectacle, et ce, dès l’entame de celle-ci. Tiago Djalo s’emmêle les pinceaux et permet à Wissam Ben Yedder de s’offrir son 5e but de la saison (53e). Monaco réalise à ce stade de la rencontre une superbe affaire, démontrant un réalisme devant les buts hors norme. Monaco terminera la partie avec 1,14 XG (buts attendus), preuve de leur sang-froid devant les cages. Mais Cabella (62e) et Jonathan Bamba (71e) en ont décidé autrement, venant récompenser le superbe match des pensionnaires de la Décathlon Arena. Lille se hisse à la 6e place, devant Monaco, avec un point de plus que leur adversaire du soir.
Serie A TIM : Le Napoli dicte sa loi à l’Empire Romain

Naples devait gagner pour continuer sa marche en avant et écarter les menaces Milanaises et Laziales. C’est chose faite, et avec la manière ! La Roma privée de son joyau Paulo Dybala n’a pas vu le jour (0 tir cadré) et n’a pas su résister à l’irrésistible Naples de Luciano Spalletti.
La première mi-temps équilibrée aurait pu tourner à l’avantage de l’équipe de José Mourinho après un pénalty annulé par la VAR, à la suite d’une situation litigieuse entre Rui Patricio et Tanguy Ndombele (37e). Ce dernier réussit à se frayer un chemin entre deux défenseurs romains et accélère pour récupérer le ballon. Mais Rui Patricio le repousse du bout des doigts, avant de percuter l’international français. L’arbitre accorde dans un premier temps un pénalty pour Naples, mais revient sur sa décision et annule finalement le pénalty, car le gardien portugais touche bel et bien le ballon avant le joueur.
La seconde mi-temps s’avère être moins intense et tourne à l’avantage de Naples, qui contrôle le ballon (65 % de possession en seconde mi-temps). Cela oblige la Roma à se retrancher dans sa moitié de terrain. Elle frappe moins – quatre tirs en première mi-temps contre deux en seconde – et subit jusqu’à encaisser un but de Victor Oshimen sur une magnifique passe en première intention de Matteo Politano (80e), entré en jeu cinq minutes plus tôt. Le nigérian s’impose physiquement face à Chris Smalling et crucifie Rui Patricio d’une sublime volée croisée pour inscrire son 4e but en Championnat. Ainsi, Naples reste premier de Serie A avec une avance de trois points sur son dauphin, l’AC Milan.
Chelsea et Manchester United au coude à coude

C’est le genre de match que le monde du foot attend avec impatience chaque saison, offrant spectacle et dénouement incroyable. Cette année encore, cela n’a pas manqué. Le match entre Chelsea et Manchester United a offert du spectacle et des émotions complètement folles.
Le premier acte du match tourne largement à l’avantage des Red Devils, dominant dans le jeu et en attaque. Toutefois, le peu de réalisme (8 tirs, 4 cadrés et 0 but) laissera un goût de frustration en bouche chez chacun des spectateurs et obligera les deux équipes à retourner aux vestiaires sur un score nul et vierge. Chelsea, dominé, peut alors s’estimer heureux de ne pas avoir été puni par Marcus Rashford, Antony et compagnie.
En seconde mi-temps, c’est un Chelsea plus conquérant et un Manchester United perdant Raphaël Varane, sorti sur blessure en larmes, qui se retrouvent. Le match devient plus équilibré et offre du spectacle en fin de match. Jorginho transforme un pénalty bêtement provoqué par Scott MacTominay à la 87e minute, puis Casemiro, auteur d’un match très solide, vient claquer un but à la dernière minute du match pour offrir le point du nul à United (90e+4). La sensation que United pouvait faire mieux vient ternir la joie provoquée par ce but de Casemiro. Au classement, Chelsea reste devant Manchester United, étant respectivement 5e et 6e de Premier League.
Le Barça se ressaisit, et avec la manière !

Un grand, très grand Ousmane Dembélé, auteur d’un but et de trois passes décisives, a illuminé le Camp Nou et permis au Barça de revenir à trois points du Real Madrid, vainqueur face à Séville (3-1).
Le Barça a su s’imposer contre l’Athletic Bilbao, sur le plan physique, avec une dizaine de duels remportés en plus, mais aussi au niveau technique et tactique (598 passes réussies contre 273 pour l’Athletic Bilbao). Dembélé, injouable, marque un premier but de la tête sur un service de Robert Lewandowski (12e), après un arrêt de Simon sur une frappe du Français. Celui-ci délivrera ensuite trois passes décisives dans la soirée. Une première pour Sergi Roberto (18e), où sa frappe déviée prend Unai Simon par surprise. Une seconde pour le meilleur buteur du Barça, Lewandowski, qui marque après un magnifique contrôle de balle (22e). Une dernière, enfin, pour Ferran Torres (73e) qui marque le 4e but des Blaugranas.
L’ailier français a suffi pour faire le bonheur de Barcelone, qui prend de l’avance sur l’Atletico Madrid, 3e, avec 23 points.
Le Bayern ne s’arrête plus

Après leur dernière victoire en Championnat sur le score de 5 buts à 0 face à Fribourg dimanche dernier, il fallait absolument que les Munichois empochent un nouveau succès pour continuer de mettre la pression sur l’Union Berlin (1er de Bundesliga avec 23 points).
C’est chose faite. L’attaque irrésistible du Bayern a pesé sur la défense d’Hoffenheim, qui a subi 21 tirs au long de la rencontre. Jamal Musiala ouvre le score, faisant preuve d’un sang froid énorme pour un jeune de 19 ans (17e). Il marque là son 6e but en Championnat avant qu’Eric Choupo-Moting ne l’imite (38e). Le Camerounais de 33 ans est en grande forme en ce moment. Il a d’ailleurs été auteur de quatre buts cette semaine – deux en deux journées de Championnat et deux en Coupe d’Allemagne. Ainsi, le Bayern revient à un point du leader, qui a chuté ce week-end face à Bochum, sur le score de 2-1.
Benfica, un boulevard à l’horizon

C’était le match le plus attendu de l’année au Portugal, et ce dernier a tourné à l’avantage des leaders de la Liga portugaise. Beaucoup de frappes et peu de but : voici comment résumer le match. Avec 24 tirs tentés par les deux équipes et le seul but de la partie inscrit par Rafa Silva, après un petit cafouillage dans la défense de Porto (72e), Benfica s’est offert la victoire. L’attaquant permet à son équipe de prendre trois points précieux dans la course au titre, Benfica étant leader avec six points d’avance après dix journées sur son dauphin, Braga.