Ce week-end de football restera à jamais gravé dans la tête des supporters de Liverpool grâce à une prestation phénoménale de leurs joueurs. Ceux de l’Atlético de Madrid devront également s’en souvenir, car pour une fois, leur équipe a offert un véritable spectacle.
Premier League : Un match historique !

Une claque, il n’y a pas d’autres mots. Les Reds de Liverpool n’avaient plus atteint un tel niveau depuis des mois, voire des années. Mais face à un Manchester United méconnaissable, les joueurs de Jürgen Klopp se sont montrés imperturbables et ont déjoué tous les pronostics. Il est certainement trop tôt pour affirmer que le syndrome de cette saison est bel et bien balayé, mais il est certain qu’à ce niveau-là, Liverpool peut s’offrir une fin de saison titanesque.
Dès l’entame de la partie, les Mancuniens ont subi la mainmise de Liverpool, qui, pour une fois, a pu compter sur ses trois milieux de terrain rayonnants lors de la même rencontre. Et pourtant, la première mi-temps était loin d’être parfaite, bien que les Reds maîtrisaient leur sujet. Les joueurs d’Erik ten Hag auraient même pu s’offrir l’ouverture du score si Bruno Fernandes avait claqué le centre de Diogo Dalot au fond des filets (26’) ou encore si Casemiro n’avait pas été signalé en position de hors-jeu (42’). Mais finalement, le premier buteur de la partie se nommait Cody Gakpo, qui profitait d’une offrande de Robertson, ainsi que du laxisme de Raphaël Varane, pour lancer Liverpool avant la pause (43’).
Au retour des vestiaires, Darwin Núñez se chargeait du break (47’), suivi dans la foulée de Cody Gakpo. Le Néerlandais se retrouvait à la conclusion d’un une-deux avec Mohammed Salah, long de 70 mètres (50’). Passeur décisif, l’Egyptien ne se voyait pas passer à côté de cette opportunité pour arrondir ses statistiques. C’est d’ailleurs lui qui a encore plus coulé Manchester United (66’, 4-0). Ensuite, Nunez s’offrait un doublé, tout comme Cody Gakpo quelques instants plus tôt (75’). Salah prenait alors exemple sur ses deux coéquipiers après un cafouillage au beau milieu de la surface (83’, 6-0). Entré en jeu, Roberto Firmino s’offrait à son tour le droit de débloquer son compteur de but, à la suite d’un nouveau travail minutieux de Mohammed Salah (88’).
L’arbitre de la rencontre mettait fin à cette purge footballistique proposée par les chouchous de ten Hag, au terme d’un North West derby que personne n’aurait pu prévoir. Pour les Mancuniens, qui marchaient sur l’eau depuis le retour du Mondial, c’est un coup d’arrêt historique. Certainement un adieu définitif à la course au titre. Les Reds, eux, reviennent à la cinquième place de la Premier League.
Liga : L’Atlético de Madrid s’offre un score de tennis

Décrié, à juste titre, pour ses plans tactiques défensifs, l’Atlético de Madrid s’est offert un récital offensif. Face à des Sévillans en manque de repères depuis le début de la saison, les hommes de Diego Simeone ont pris les devants par l’intermédiaire de Memphis Depay qui remportait son face-à-face devant Yassine Bounou (23’). Le Néerlandais ne s’arrêtait pas là, puisque trois minutes plus tard, l’ancien lyonnais a récidivé. Cette fois-ci, d’une frappe surpuissante dans la lucarne. Imparable (28’).
Les Andalous, bien que dominés, ont réagi. En-Nesyri s’est mué en véritable source d’espoirs en remportant son duel face à Hermoso pour réduire la marque (39’). Mais devant un Metropolitano Stadium conquis, Antoine Griezmann expédiait le ballon dans la lucarne du gardien sévillan, redonnant deux unités d’avance aux Colchoneros (53’). Ensuite, la partie a continué de tourner en faveur de l’Atlético de Madrid. Impuissants, les joueurs de Jorge Sampaoli ne suivaient plus le rythme et voyaient Yannick Carrasco pousser le ballon dans les cages (69’). Pour conclure cette avalanche de buts et en arriver à un score de tennis, Alvaro Morata s’est chargé d’inscrire un doublé. Sur son premier but, l’Espagnol a été bien aidé par un geste sublime de Griezmann et un contre favorable devant Bounou. Sur le second, l’attaquant madrilène a mystifié Tanguy Kouassi d’une feinte de frappe, avant d’envoyer un puissant tir au premier poteau (90+2’).
Grâce à cette large victoire, les Colchoneros s’adjugent la troisième place de Liga, délaissée par la Real Sociedad. Leurs concurrents Merengues ne sont plus qu’à huit points. De son côté, le FC Séville continue de faire fausse route et occupe la première place hors de la zone rouge (17e).
Ligue 1 : Les Olympiens se rassurent, les Bretons s’agacent

Après le revers contre Annecy en Coupe de France cette semaine (2-2, 6-7) et la sévère défaite contre le PSG le week-end précédent (0-3), les Olympiens se devaient de réagir. Au Roazhon Park, face à des Rennais irréguliers depuis un certain temps, l’Olympique de Marseille s’en est sorti de justesse.
Pourtant, ce sont les Bretons qui se montraient les plus entreprenants. Amine Gouiri trouvait la barre transversale de Pau Lopez, Arnaud Kalimuendo butait sur le portier espagnol et Karl Toko-Ekambi voyait sa frappe s’échapper du cadre. Tout cela durant la première période, pendant laquelle le marquage individuel marseillais ne portait pas ses fruits. Mais contrairement à d’habitude, la solution n’est pas venue des coups tactiques du camp olympien, mais plutôt d’un coup de malice. Sur un coup-franc, placé à une trentaine de mètres de la surface, Jordan Veretout a surpris les Rennais en jouant rapidement. Cengiz Ünder a alors distillé un centre au second poteau pour Sead Kolasinac, qui n’avait plus qu’à pousser le ballon (57’).
À domicile, les Rennais se sont donc fait surprendre, les obligeant à mettre le pied sur le ballon. Mais comme souvent ces dernières semaines, les joueurs de Bruno Genesio n’ont jamais été tranchants et aucune de leurs tentatives n’a pu aboutir. Pour l’ancien coach lyonnais, il s’agit d’un nouveau revers. Il n’en faudra pas beaucoup plus avant que l’alarme ne s’enclenche, car les supporters Rouge et Noir s’impatientent peu à peu. De son côté, Igor Tudor peut se ravir de la réaction de ses joueurs, qui d’un point de vue comptable, réalisent une excellente opération en larguant Monaco (3e) à quatre unités.
Serie A : Efficace, la Roma retrouve les places européennes

Voilà plusieurs semaines que la Juventus de Turin s’est vue supprimer 15 points. Depuis cette annonce, avec effet immédiat, les joueurs de Massimiliano Allegri restaient sur de bons résultats en championnat (4 victoires, un match nul et 2 défaites). Mais opposés à la Roma ce dimanche soir, les Bianconeri se sont inclinés, après avoir largement dominé. Ce qu’il manquait à la Vieille Dame ? Une dose de réalisme et d’abnégation. Peu avant la mi-temps, Adrien Rabiot passait proche d’ouvrir la marque. Mais Rui Patricio, soutenu par son poteau droit, déviait le ballon en corner (43’).
Lors du deuxième acte, Gianluca Mancini lançait les hostilités d’une frappe croisée en dehors de la surface (53’). Un but qui réveillait les joueurs de José Mourinho, plus entreprenants, mais toujours dominés. Finalement, la Juve n’a pas trouvé la situation et a laissé couler trois nouveaux points dans sa course à la remontée vers les places européennes. Elle se classe désormais huitième, alors que la Roma occupe la quatrième place.
Bundesliga : Sans étinceler, le Bayern Munich assure l’essentiel

Pour rester en tête de la Bundesliga après le succès du BVB face à Leipzig (2-1), les Bavarois se devaient de l’emporter face à Stuttgart. C’est chose faite. Matthijs de Ligt lançait idéalement le Bayern Munich vers la victoire d’une frappe soudaine, loin des buts, que le portier Fabian Bredlow laissait glisser entre ses mains (39’).
Après l’heure de jeu, Eric Maxim Choupo-Moting donnait un avantage conséquent à son équipe. À la conclusion d’un travail de Jamal Musiala phénoménal et d’une remise de Thomas Müller, l’attaquant camerounais plaçait le ballon entre le gardien et le poteau (62’). Il s’agissait ainsi de son dixième but en championnat cette saison.
À 2 buts à 0, les joueurs de Julian Nagelsmann ont détourné leur attention et concédé la réduction du score par Juan José Perea, de la tête (88’). Finalement solides, les Bavarois assurent l’essentiel avant la réception du Paris Saint-Germain ce mercredi, en huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
Ligue 2 : Deux monuments français dos à dos

C’était un duel entre deux clubs glorieux du championnat de France de football… celui de deuxième division. Les Stéphanois, qui restaient sur une série de quatre victoires de suite en Ligue 2, se déplaçaient à Bordeaux. Les hommes de David Guion ont d’abord ouvert la marque grâce à Aliou Badji (46’). Mais l’ASSE a relancé la partie sur un pénalty transformé par Jean-Philippe Krasso (82’). Avec ce partage de points, les Girondins ressortent bredouilles et pourraient perdre la deuxième place en cas de victoire de Sochaux ce lundi 6 mars. Tandis que les hommes de Laurent Batlles poursuivent leur folle remontée au classement (13e).