Ce lundi, le 2e tour du Mondial 2022 s’est soldé par un alléchant Portugal-Uruguay. Toutes les sélections n’ont plus qu’un seul match de poule à disputer. Au total, trois d’entre elles sont déjà certaines de disputer les 8es de finale de la compétition.
Le top : Le Portugal en route pour les 8es de finale
Après son succès 3 buts à 2 face au Ghana lors du premier tour de la Coupe du monde 2022, le Portugal pouvait assurer sa qualification pour les 8es de finale de la compétition. Et ainsi, suivre les exemples de la France et du Brésil, qualifiés auparavant. Mais pour cela, il s’agissait de vaincre l’Uruguay, et donc de se montrer plus solide défensivement. Même si la Céleste ne s’était pas montrée très inspirée face à la Corée du Sud (0-0), la tâche s’annonçait complexe pour les joueurs de Fernando Santos.
Au terme d’un premier quart d’heure mitigé et peu emballant, le match se débride et laisse place à un rapport de forces plutôt équilibré. Le Portugal prend possession du ballon, mais cela n’empêche par les sud-américains de se procurer la principale opportunité de la première mi-temps par l’intermédiaire de Rodrigo Bentancur. Le milieu des Spurs de Tottenham parvient à se faufiler entre trois défenseurs portugais, avant de se retrouver face à Diogo Costa. Le portier sort de ses cages à une vitesse éclaire et stoppe la folle course du protagoniste uruguayen (32’). Quelques minutes plus tard, l’émotion prend place sur la pelouse avec la sortie de Nuno Mendes. Le latéral parisien semble, à première vue, souffrir d’une gêne musculaire.
Les Portugais provoquent du danger dès le retour des vestiaires. João Félix voit sa frappe fuir le cadre (52’). À la suite de cette mise en garde, Bruno Fernandes est trouvé dans l’intervalle et se retourne avec aisance face au jeu. Loin de tous défenseurs, le Mancunien centre en direction de Cristiano Ronaldo. La trajectoire ne semble pas déviée par le buteur, mais le ballon termine sa course dans les buts de Sergio Rochet (54’). CR7 célèbre. Alors qu’au vu des ralentis, le quintuple Ballon d’Or n’a même pas effleuré le ballon. Tout ça reste anecdotique, car le Portugal prend les devants. La réaction uruguayenne est modeste et le rythme de la rencontre diminue progressivement. Pourtant, Maxi Gómez frappe le poteau sur son premier ballon du match (74’). Dans la foulée, Luis Suarez, lui aussi entré en jeu, ne rabat pas suffisamment sa tentative (78’).
Cette approximation offensive et cette apathie défensive de la Céleste se font payer cher. Dans la dernière minute du temps réglementaire, Bruno Fernandes glisse le ballon entre les jambes du défenseur José Giménez. Ce dernier se jette déraisonnablement et touche le ballon avec sa main. Après consultation du VAR, le point de pénalty est logiquement désigné par l’arbitre. Fernandes s’en charge, venant conclure un match de grande classe de sa part (89’, 2-0). Un match qui aurait pu se solder sur un triplé si le Portugais n’avait pas buté sur le poteau en toute fin de rencontre (90’+8). Le Portugal a donc assuré sa qualification pour les 8es de finale de la compétition, avant même d’affronter la Corée du Sud.
Le coup de théâtre : Les Marocains réalisent l’exploit face aux Diables Rouges
La Belgique n’avait pas convaincu lors de la première journée du Mondial contre le Canada, et la performance fébrile des Diables Rouges s’est tout simplement poursuivie face aux Marocains. Ces derniers ont tenu tête aux hommes de Roberto Martínez.
Très vite, Yassine Bounou, habituellement remplaçant, est mis à contribution devant Michy Batshuayi. Comme face au Canada, les Belges ont longtemps tourné en rond. Le trio offensif s’est une nouvelle fois montré redondant. En ce qui concerne l’arrière-garde, l’affaire ne s’est pas livrée plus concluante. Hakim Ziyech et Sofiane Boufal ont pris un malin plaisir à se balader sur la pelouse du Stade Al-Thumama, coloré tout en rouge ce dimanche. C’est d’ailleurs le premier des deux techniciens qui trouve la faille d’un coup direct (46’). Le VAR refuse finalement le but, du fait d’un hors-jeu de Romain Saïss qui aurait gêné Thibaut Courtois.
Au retour des vestiaires, les Diables Rouges ne se montrent pas plus productifs. Malgré l’entrée pertinente de Dries Mertens, les Lions de l’Atlas ne semblent pas gêner par le jeu proposé des Belges. Et ce sont les Marocains qui ouvrent le score. Le milieu Abdelhamid Sabri, tout juste entré en jeu, se charge d’un coup franc excentré qui termine sa course dans les buts de Courtois (73’). Au final, le but a été accordé à Romain Saïss en raison de sa légère déviation. Secoués, les Diables Rouges ne parviennent pas à se relever. Dans les derniers instants, Ziyech livre un récital et sert idéalement le jeune Zakaria Abiukhal. Le Toulousain conclut le défilé de son coéquipier et confirme définitivement la victoire marocaine (90’+2).
Avec trois points pris en deux matchs, la Belgique est proche de la sortie. Les coéquipiers de Kévin De Bruyne affronteront la Croatie, première du groupe, pour espérer entrevoir la phase finale du Mondial.
La déception : Le Japon loupe le coche
Pourtant vainqueur face à l’Allemagne (2-1) lors de leur premier match de la compétition, le Japon s’est incliné contre le Costa Rica. Face aux Costaricains en manque de confiance après leur défaite 7 buts à 0 contre l’Espagne, les Samouraïs bleus de Hajime Moriyasu n’ont pas su continuer sur leur lancée.
Au terme 80 longues minutes de jeu, où ni Keylor Navas ni Shūichi Gonda n’ont été inquiétés, la situation s’est décantée en faveur du Costa Rica. En effet, Keyscher Fuller a reçu le ballon à l’entrée de la surface. Puis, le latéral costaricain a enroulé sa frappe, que Gonda a vu filer dans son but. Impuissants, les Japonais ont continué de dominer la rencontre, sans jamais parvenir à trouver la faille. Avec cette victoire, le Costa Rica relance ses chances de qualification. Tandis que le Japon conserve sa deuxième place, alors qu’il avait l’opportunité de prendre la tête du groupe E.
Le but du 2e tour : Aboubakar inscrit un chef-d’œuvre
Remplaçant au coup d’envoi, Vincent Aboubakar a inscrit l’un des buts du Mondial quelques minutes après être entré en jeu. Parti à la limite du hors-jeu, l’attaquant camerounais se défait parfaitement d’un défenseur serbe revenu de loin. En face-à-face, l’ancien lorientais tente un lob fascinant. Le ballon rebondit devant la ligne et termine sa course dans les filets de Vanja Milinkovic-Savic. Le gardien de 2,02 mètres ne peut rien faire face à cette louche, venue d’ailleurs par Aboubakar.
L’action frappante : Un message à faire passer
Lors de la rencontre opposant le Portugal à l’Uruguay, l’italien Mario Ferri (un habitué des revendications humanitaires) s’est introduit sur le terrain avec un drapeau arc-en-ciel dans les mains. Après les revendications portées par plusieurs sélections, ce sont les supporters qui veulent désormais défendre le droit de la communauté LGBTQ+.
La déclaration… signée Jan Vertonghen
« Beaucoup de choses me passent par la tête maintenant, mais ce sont des choses qu’il vaut mieux ne pas dire devant une caméra. […] Peut-être aussi que nous attaquons mal parce que les gars-là (les attaquants) sont trop vieux. […] On n’a pas non plus les trois défenseurs centraux les plus rapides du monde. »
Le défenseur belge Jan Vertonghen a réagi aux déclarations de son coéquipier Kevin De Bruyne concernant l’impossibilité pour les Diables Rouges de gagner la Coupe du monde 2022. Avant un dernier match crucial jeudi contre la Croatie, le groupe belge semble plus que jamais divisé.