Arrivé dans le sud de l’Italie en 2020, Victor Osimhen aura mis deux saisons à se faire une place au sein de l’élite du football italien. Mais aujourd’hui, les Napolitains vénèrent leur arme fatale. Et ce n’est pas volé tant le Nigérian a mis l’Europe entière à ses pieds.
80 millions et des doutes
Transféré de Lille pour 80 millions d’euros, celui que l’on surnomme désormais le « Roi » avait une grosse pression sur ses épaules, à seulement 21 ans. Car en France comme en Italie, le montant du transfert a fait couler beaucoup d’encre au vu de son rendement : 18 buts et 6 passes décisives en 38 matchs avec les Dogues. C’est visiblement bien, mais pas assez selon les observateurs qui trouvent le montant exorbitant pour si peu de preuves. Si les statistiques ne sont pas mirobolantes, ce sont bien d’autres qualités qui font le charme d’Osimhen sur le terrain : envie, intensité, puissance, vélocité, présence, repli défensif, récupération, etc. Un Impact général sur son équipe qui lui vaut de recevoir le prix Marc-Vivien Foé de meilleur joueur africain de Ligue 1 en 2020.
Des débuts compliqués
Le nigérian démarre son aventure napolitaine avec énormément de difficultés. Sur le terrain, il affiche un bilan famélique de deux buts sur ses 16 premiers matchs. Il avait pourtant été passeur décisif lors de sa première titularisation et buteur le match suivant face à l’Atalanta Bergame. Les hostilités semblaient lancées pour lui, mais cela n’a rien donné par la suite. D’autant plus que le 13 novembre 2020, il subit une luxation de l’épaule en sélection et qu’on ne le revoit plus sur le terrain jusqu’en fin décembre. En séjour au Nigéria pendant cette période de fêtes de fin d’année, il est testé positif au Covid-19 à son retour dans la botte, après avoir fêté son anniversaire le 29 décembre, sans respect des règles sanitaires. Son manque de sérieux est, dès lors, pointé du doigt et le doute s’installe sur la véritable capacité du joueur à performer au haut niveau.
De retour sur les terrains à la fin du mois de janvier, le Super Eagle n’arrive pas à se montrer décisif et la situation empire un soir de 21 février 2021. Alors que le Napoli se fait corriger par l’Atalanta Bergame (4-2), le natif de Lagos est évacué sur civière après un choc à la tête avec Christian Romero et ne se réveillera qu’à l’hôpital de Bergame. Comme si cela ne suffisait pas, une brouille naît avec son entraîneur de l’époque, Gennaro Gatuso qui réclame de la patience pour son attaquant : « Ce n’est pas facile d’être au sommet de sa forme après avoir manqué 94 jours ». Et l’entourage du joueur, par le biais d’Andrew Osimhen (frère), rétorque : « J’ai l’impression que Naples ne joue pas pour son avant-centre (…) Tant qu’il en sera ainsi, il ne pourra marquer les buts que tout le monde attend ».
Dans les starting-blocks
La saison 2021/2022 de l’ancien Lillois s’annonce plus encourageante. Après son carton rouge reçu lors de la première journée de Serie A face à Venise, le jeune attaquant enchaîne les matchs. Sept d’affiliés en championnat pour un bilan de cinq buts et deux passes décisives, avec à la clé le trophée de joueur du mois de septembre. « Je suis très fier de la reconnaissance qui m’est accordée. J’espère continuer à bien faire » déclarait-il. Osimhen fait le show en Serie A, mais aussi en Ligue Europa avec quatre buts en trois matchs sur la période. Il acquiert enfin un statut de titulaire indiscutable dans un effectif pourtant riche et endosse le costume de sauveur sur les bords du Vésuve.
Ce qui saute aux yeux lors de cette saison, outre les statistiques, c’est l’évolution de sa palette de joueur. Il est plus complet et les commentaires flatteurs ne tardent pas à arriver. « C’est comme une Formule 1. Il est le mélange parfait entre force et vitesse », résume Giampiero Ventreno, préparateur physique du Napoli, dans le quotidien local Il Mattino. Walter Sabatini, ex-directeur sportif de Bologne, déclare à son tour : « Si je devais choisir entre Mbappé et Osimhen, je choisirais Osimhen ». Preuve que le Super Eagle ne passe plus inaperçu. Il continue d’empiler les buts et récolte un nouveau titre de joueur du mois. La fusée Osimhen est enfin lancée.
La consécration
En 2021, alors que le Nigérian montait déjà en puissance, son entraîneur Luciano Spalletti notait : « Osimhen a encore des choses à apprendre avant de devenir un super tueur à gages. Pour le comparer aux tout meilleurs attaquants du monde, il a besoin d’améliorer la précision de ses choix, à la fois dans la finition et dans le choix des courses. Il court parfois sans raison ».
Cette saison, le constat est sans appel. L’attaquant de 24 ans a suivi ces indications et n’a jamais été aussi proche de la meilleure version de lui-même. Le Napolitain est devenu un buteur létal, qui ne laisse rien passer et qui punit la moindre erreur. Sa ligne statistique de folie impressionne le monde du football : 25 matchs, 21 buts et 4 passes décisives. Il détient le troisième meilleur ratio de but par minute dans l’histoire de la Serie A et des buts venus d’ailleurs. Oui, Victor Osimhen compte désormais parmi les plus grands.
Au-delà des chiffres, il y a la puissance, la sérénité et la facilité qu’il dégage. L’impression qu’il marche sur l’eau, qu’il est intouchable, tout simplement l’impression qu’il est bien devenu ce « Roi », que vénèrent dorénavant les Partenopei. Ce sera 110 millions ou rien, clarifiait son président Aurelio de Laurentis à propos d’un départ de son numéro neuf. C’est dire l’ampleur du phénomène.
[…] compartiments du jeu.En vue de ce choc, ce samedi à 18 heures, le Napoli comptera sur son buteur Victor Osihmen, qui pourrait atteindre la barre des 20 vingt buts cette saison. Et à quelques jours du match […]
Osimhen fait une excellente saison. Des buts stratosphériques, une bonne vitesse, un bon physique, contribue énormément dans le jeu de son équipe . Certes, la saison n’est pas encore terminée, mais il est aujourd’hui un candidat sérieux au Ballon d’Or Africain.