Ce week-end a été agité sur la planète football, et les raisons sont simples : un Clásico bouillant en Espagne, un Paris SG de plus en plus fébrile en Ligue 1 et un Bayern Munich qui perd sa première place en Bundesliga. Il y avait de quoi se régaler pour les amoureux du ballon rond.
Liga : Barcelone l’emporte et prend une option sur le championnat
C’était certainement le match le plus attendu du week-end. Une confrontation de légende, le duel mythique parmi les duels mythiques : le Clásico. Mais même s’ils ne sont jamais des duels comme les autres, celui-ci l’était encore moins. Le FC Barcelone comptait neuf points d’avance sur son concurrent le plus direct, le Real Madrid. Avec cet écart de points à treize journées de la fin du championnat, ce match est l’occasion de se rapprocher de son adversaire du côté du Real Madrid, ou de creuser un écart qui pourrait être décisif pour le FC Barcelone.
Le premier but de la rencontre est inscrit par un Barcelonais, mais dans un but où il aurait préféré ne pas voir le ballon. C’est en effet Ronald Araujo qui ouvre le score d’un malheureux but contre son camp. À l’origine de cette occasion, une combinaison entre les deux joueurs en forme du Real Madrid : Vinicius Junior et Eduardo Camavinga. Le Brésilien et le Français jouent ensemble sur l’aile gauche, en entrée de surface. C’est Vinicius qui prend l’initiative de centrer, mais Araujo se place sur la trajectoire du ballon. L’Uruguayen dévie le centre et fait trembler ses propres filets. Sur sa ligne, Marc-André Ter Stegen est pris à contre-pied et ne peut pas réagir (9’).
Les Merengues ne parviendront pas à rentrer aux vestiaires avec un avantage, car ils seront rejoints au score à cause d’un but de Sergi Roberto. Le milieu marque à la suite d’un contre de Militao sur une enroulée de Raphina. L’Espagnol aura certainement été l’un des Blaugranas les plus présents dans le jeu barcelonais (1-1, 45’).
En seconde mi-temps, la tension augmente tout aussi vite que les minutes défilent. Le tournant du match a lieu en toute fin de rencontre, lorsqu’un but du Real est refusé pour un hors-jeu de quelques millimètres. Les barcelonais en profitent un peu plus de dix minutes plus tard. Lancé par Robert Lewandowski dans le couloir gauche, Alejandro Balde adresse un centre à ras de terre dans la surface. À la réception se trouve Franck Yannick Kessié, laissé seul par Ferland Mendy. L’Ivoirien assure avec un plat du pied et Thibaut Courtois ne peut pas s’interposer, voyant filer le ballon dans ses cages (1-1, 90+2’).
Avec cette victoire au Camp Nou, le Barça affirme sa domination sur la Liga et laisse le Real Madrid à douze points de retard. Les Madrilènes doivent commencer à penser à un miracle pour espérer recoller à leurs adversaires du jour d’ici la fin de saison.
Ligue 1 : Rennes de nouveau tombeur du PSG
Les temps sont durs au Paris Saint-Germain. Après les éliminations en en Coupe de France et en Ligue des Champions, c’est en Ligue 1 que le PSG semble s’affaiblir de plus en plus. Depuis le retour de la Coupe du Monde en janvier, Christophe Galtier et ses hommes dominent toujours la Ligue 1, mais leur hégémonie paraît beaucoup plus fragile. à l’image de leur invincibilité. Invaincus avant la trêve, les Parisiens se sont désormais inclinés à quatre reprises. Parmi les clubs tombeurs de l’ogre parisien, il y a le Stade Rennais, qui s’était déjà imposé en janvier.
Le début de rencontre est marqué par la sortie d’Adrien Truffert dès la cinquième minute. Pour le remplacer, Birger Meling prend sa place dans le couloir gauche. Les joueurs parisiens parviennent à plusieurs reprises à envoyer Kylian Mbappé en profondeur, mais l’ancien monégasque ne parvient pas à marquer et fait face à un très bon Steve Mandanda. Ce sont les Rennais qui en profitent pour engranger de la confiance. En fin de première période, Benjamin Bourigeaud adresse un beau ballon lobé dans l’axe. Karl Toko-Ekambi est à la réception, après un très bon contrôle dans la course, l’ancien lyonnais place une frappe croisée qui trompe Gianluigi Donnarumma (1-1, 45’).
La mi-temps est sifflée et si les joueurs du PSG veulent s’imposer, ils devront se montrer plus réaliste en deuxième période. Mais un ancien titi parisien ne leur en laisse pas le temps. Parti dans le couloir, seul, Lesley Ugochwoku donne un ballon à ras de terre à Arnaud Kalimuendo. L’attaquant rennais marque d’une frappe sèche qui ne laisse aucune chance au portier italien du PSG.
Le match prend fin sur le score de deux buts à zéro, le premier revers de la saison à domicile. Paris voit donc l’Olympique de Marseille revenir à sept points. Les Olympiens ont en effet été les premiers tombeurs du Stade de Reims sous les ordres de Will Still. De son côté, Rennes garde sa cinquième place synonyme de qualification en Conférence League. Pari gagnant pour les Bretons.
Bundesliga : Leverkusen écœure le Bayern à coup de penaltys
Les Bavarois avaient la pression avant de commencer le match. Un jour avant eux, les Jaune et Noir du Borussia Dortmund s’étaient imposés et étaient donc monter provisoirement à la première place avec une maigre avance d’un point. Les choses avaient pourtant plutôt bien démarré du côté du Bayern Munich, même si l’entame de rencontre semblait difficile. Joshua Kimmich était parvenu à ouvrir la marque grâce à son quatrième but de la saison. À l’affût après à une remise de Leon Goretzka, le milieu allemand concluait d’une frappe dévié par Tapsoba (22’).
Devant à la mi-temps, les protégés de Julian Nagelsmann ont été surpris au retour des vestiaires, sous l’impulsion d’un Amine Adli remuant du côté de Leverkusen. Tout en percussion, l’ancien Toulousain s’est fait marcher dessus dans la surface bavaroise par Benjamin Pavard. Croyant initialement à une simulation, l’arbitre de la rencontre, Tobias Stieler, a sanctionné l’attaquant d’un carton jaune. Avant de finalement accorder un penalty, transformé par Exequiel Palacios (55’).
On prend les mêmes et on recommence. Quelques minutes plus tard, Upamecano fauchait Adli. Un carton jaune lui était attribué, puis annulé. Palacios transformait de nouveau la sanction, en optant cette fois-ci pour l’autre côté afin de tromper Yann Sommer (73’). Trop brouillons en phase offensive pour espérer mieux, les Munichois se sont heurtés à un bloc compact qui a tenu bon jusqu’en fin de rencontre.
Avec cette défaite à l’extérieur, le Bayern perd sa place de leader, mais reste à un petit point du Borussia Dortmund. Les deux leaders s’affronteront, dès le retour de la trêve internationale. Pour le Bayer Leverkusen, c’est une bonne opération qui permet aux joueurs de Xabi Alonso d’entrevoir les places européennes.
Premier League : Face à Everton, Chelsea n’y arrive toujours
Les Blues de Chelsea pouvaient confirmer leur rythme en enchaînant une troisième victoire de suite en Premier League. Mais, tout ne s’est pas déroulé comme prévu pour Graham Potter et ses hommes, encore une fois tenus en échec.
Après une première mi-temps sans but, ce sont les joueurs de Londres qui ouvrent le score. Un tir à ras de terre de Joao Félix frappe le poteau avant de rencontrer les filets du but gardé par Jordan Pickford (52’). La réaction des joueurs d’Everton ne se fait pas attendre. Sur corner, James Tarkowski place une tête en direction de la cage, mais alors que Kepa Arrizabalaga semblait sur la trajectoire pour s’en emparer, c’est Abdoulaye Doucouré qui dévie le ballon de la tête (69’). Malgré l’intervention de Kai Havertz sur la ligne, la montre de l’arbitre tremble et le but est logiquement accordé.
Les Blues ne baissent pas les bras et reprennent l’avantage par l’intermédiaire de Havertz. L’Allemand convertit un penalty obtenu par Reece James sur une faute de Tarkowski. Sans trembler, l’attaquant de Chelsea bat Pickford (76‘).
Les Toffees ne baissent pas les bras et parviennent à recoller au score en toute fin de match. Ellis Simms élimine Kalidou Koulibaly en entrée de surface. Légèrement excentré vers l’aile gauche, l’Anglais ne tremble pas et inscrit le but de l’égalisation (89‘). Un nul qui coupe la lancer de Chelsea, toujours dixième du championnat. Pour Everton, actuellement quinzième chaque point est bon à prendre, car le club lutte contre la relégation
Serie A : Sur une action litigieuse, la Juventus renverse l’Inter
C’est un match qu’il ne fallait pas louper pour les amateurs de Serie A et les amoureux de football en général. Un seul but marqué dans la rencontre et c’est Filip Kostic qui en est à l’origine. Sur une contre-attaque jouée rapidement par les joueurs de la Vieille Dame, Adrien Rabiot, Dusan Vlahovic et Filip Kostic combinent. À la conclusion, l’ailier serbe frappe en dehors de la surface. Face à André Onana, mal placé, le joueurs de la Juve croise dans le petit filet droit et ne laisse aucune chance au portier (23′).
Le seul but de la rencontre est néanmoins au cœur des discussions. Le contrôle de Rabiot, sur une longue balle en profondeur au début de l’action, est réalisé avec le haut du bras. Un contrôle qui permet au milieu français de garder sa vitesse avec une partie du corps qui ne doit initialement pas être en contact avec le ballon. De quoi rendre fou les supporters et joueurs de Milan. L’arbitre n’en tient pas compte et valide le but. Un à zéro, score final.
Cette victoire controversée de la Juventus permet aux Turinois de remonter doucement au classement. Ils gardent leur septième place mais ne laissent pas l’Atalanta respirer. Cette cruelle défaite de l’Inter les fait redescendre à la troisième place, au profit de la Lazio qui devient dauphin du Napoli.
Eredivisie : Feyenoord s’impose et confirme sa supériorité face à l’Ajax
Ce match était des plus importants aux Pays-Bas entre le premier et le deuxième de Eredivisie. Avec cinq buts, le spectacle était présent, ce dimanche, à la Johan Cruyff Arena. C’est Feyenoord qui a ouvert le score. Santiago Gimenez bat le gardien (5’). Les joueurs de l’Ajax ne se sont pas découragés et ont égalisé grâce à Edson Alvarez sur corner (17’). Les Ajacides ont même pris les devants avant la pause, sur une frappe croisée de Dusan Tadic (37’).
Les joueurs de Feyenoord sont revenus à deux partout en début de seconde période. Sur un centre en profondeur, Sebastian Szymanski ajustait le gardien et marquait du plat du pied (52‘). Lustharel Geertruida inscrit finalement le dernier but de la rencontre d’une tête qui permet à Rotterdam de sortir vainqueur de la confrontation.
Ce duel entre les deux premiers de Eredivisie a donc tourné en faveur de Feyenoord. Les joueurs d’Arne Slot prennent de plus en plus d’avance en tête du championnat. Ce qui peut déjà leur permettre de s’imaginer champions en fin de saison. Attention néanmoins, il ne faut pas tomber dans la suffisance au risque d’enchaîner les revers.