Road-trip N°8 : Le Classique sourit au PSG, le Clásico plombe le Barça

Il s’agissait là d’un des week-ends les plus attendus de l’année footballistique. Entre le Classique en France, le Clasico en Espagne et le duel entre Liverpool et Manchester City, les fans de football ont savouré ; mais le Road-trip a aussi eu le droit à son lot de surprises. 

Ligue 1 : Un Classique devenu trop classique 

Road-trip : Samuel Gigot s'est fait exclure contre le PSG
Crédit : France 3

Outre l’ambiance offerte par le Parc des Princes et l’atmosphère électrique, le Classique a globalement frustré, au terme d’un match durant lequel Parisiens et Marseillais ont été peu inspirés. Et pourtant, les opportunités pour punir ont été nombreuses des deux côtés, puisque le duo Valentin Rongier – Jordan Veretout fût loin de son habituel rendement et le 4-3-3 du PSG se montrait beaucoup plus vulnérable que l’ordinaire 3-5-2.  

Bien que les Parisiens n’aient pas eu la mainmise constante sur la rencontre, et notamment sur le ballon (49 % de possession de balle), les hommes de Christophe Galtier ont su punir l’Olympique de Marseille quand il le fallait. Lorsque Achraf Hakimi sabotait un trois contre un, c’est Kylian Mbappé qui se chargeait de servir Neymar pour l’ouverture du score (45e+2). Survenu dans la minute suivant le contre loupé, le PSG punissait la perte de balle de l’autre Marocain sur la pelouse, Amine Harit, venant contraster une première mi-temps jusque-là très correcte de sa part. De son côté, Pau Lopez voyait son travail réduit à néant. Lui qui a finalement été l’auteur de six arrêts. 
Le second acte a offert du déchet technique de part et d’autres, mais surtout l’exclusion de Samuel Gigot pour une faute sur Neymar (72e). De ce fait, le PSG a continué de pousser devant les buts marseillais sans jamais parvenir à inscrire le but du break. La performance parisienne s’est conclue ainsi. Au mépris d’une victoire par le plus petit des scores, les joueurs parisiens conservent leur place de leader du Championnat. La victoire satisfaisante, mais loin d’être sans bavure, aura au moins permis d’effacer en quelque sorte les problèmes extra-sportifs. Elle a également offert une communion entre supporters et joueurs que beaucoup attendaient, après plusieurs Classiques vécues en dehors du Parc des Princes. 

Liga : Un Clásico en or aux mains des Merengues

Road-trip :Benzema et le Real Madrid ont brillé face au Barça
Crédit : Dakaractu

Le désormais Ballon d’Or 2022, Karim Benzema, a de nouveau frappé, avant son sacre, dans le Clasico, remporté par son équipe, pour ce qui était la 250e opposition officielle entre les deux clubs mythiques. Récompensé de son côté par le Trophée Yachine à la cérémonie du Ballon d’Or, Thibaut Courtois n’était pas présent pour ce choc. 

Très tôt dans la rencontre, Merengues se montrent dangereux, avant que Benzema ne donne l’avantage au Real Madrid après un rush côté gauche du Brésilien Vinicius. Ce dernier se retrouve, après la demi-heure de jeu, à l’origine d’une offensive madrilène qui verra Federico Valverde clouer les Catalans sur place, d’une frappe au ras du sol à l’entrée de la surface de Marc-André Ter Stegen (35e). Mais comme face au Chakhtior Donetsk en Ligue des Champions, il y a deux semaines, le Real Madrid concède le troisième but de la rencontre, alors que l’arbitre s’était montré très clément un peu plus tôt lors d’un accrochage entre Lewandowski et Dani Carvajal. Par la suite, c’est Ferran Torres qui réduit la marque, profitant d’une accélération fracassante d’Ansu Fati (83e). Un but anecdotique puisque quelques instants plus tard, Eric Garcia concédait un pénalty, transformé par Rodrygo, qui se faisait justice lui-même (90+1). 
Cette victoire permet aux Merengues de reprendre la tête de la Liga. Après neuf matchs joués, la lutte entre les deux géants espagnols se poursuit. Ce succès est en partie dû à l’apport considérable de Luka Modric et Toni Kroos, toujours aussi précieux. Benzema a lui répondu présent, comme à son habitude. Contrairement au Français, Robert Lewandowski ne s’est pas montré chirurgical devant le but adverse, et a enchaîné un deuxième week-end sans but à son compteur. 

Premier League : Liverpool stoppe Manchester City

Invaincus jusqu’à présent, les Citizens ont lâché leurs premiers points de la saison à Anfield, au terme d’un match rugueux et aux tensions très fortes. Pourtant en grande difficulté en ce début de saison, les Reds de Jürgen Klopp sont parvenus à élever leur niveau de jeu pour bousculer une équipe de Manchester City impuissante, à l’image de son match nul (0-0) à Copenhague en Ligue des Champions la semaine précédent cette opposition. 

Les 45 premières minutes de jeu laissent place à l’observation et aux premiers aveux d’impuissance des SkyBlues. Très vite, le milieu de terrain de Liverpool prend l’ascendant. Néanmoins, le trio offensif peine à se trouver, au contraire de leurs adversaires. Toutefois, à la mi-temps, le score est nul et vierge. 
Dès le retour des vestiaires, Mohamed Salah bute sur Ederson alors qu’il aurait dû jouer le contre avec Diogo Jota, esseulé. Manchester City se voit, dans la foulée, refusé un but de Phil Foden, à la stupéfaction de Pep Guardiola, enragé en bord de pelouse. La tension monte par la suite, et c’est Liverpool qui punit en premier par l’intermédiaire de Salah, sur une passe décisive de … Alisson Becker. Le portier brésilien lance l’Egyptien qui profite d’une erreur de Cancelo pour filer seul devant Ederson, battu (71e). 
La partie se termine avec l’exclusion de Klopp et la sortie sur civière de Jota, qui devrait louper la Coupe du Monde au Qatar dans un mois. Côté Citizen, l’addition est lourde, car Arsenal reprend ses distances avec quatre points d’avance et Tottenham recolle au même nombre de points (23). 

Bundesliga : Dortmund sombre face au leader 

L'Union Berlin est encore leader de Bundesliga
Crédit : Le Matin

L’étonnant leader de Bundesliga continue d’impressionner et d’affoler les compteurs. Opposé au Borussia Dortmund, l’Union Berlin poursuit le Road-Trip
Les Berlinois n’ont laissé aucune miette à Edin Terzić et ses joueurs. Dès la 8e minute de jeu, Janik Haberer ouvre le score devant une cage laissée vide par Gregor Kobel, auteur d’une glissade, autant monumentale qu’indescriptible. Efficace, le milieu offensif allemand offre à l’Union Berlin un second but synonyme de victoire (21e). La première place leur est toujours dans les mains, mais pour encore combien de temps ? Surtout que l’ogre bavarois semble plus affuté que jamais (victoire 5-0 contre Fribourg) et pointe à seulement quatre petites unités. De son côté, Dortmund glisse à la 8e position. 

Serie A TIM : Naples récite son football

Le Napoli conforte sa première place
Crédit : Ayity Branche

Le Road-trip continue sa route en Italie, et plus précisément dans la ville volcanique de Naples. Ce dimanche, le volcan Napolitain était bel et bien en éruption, après un temps d’adaptation qui lui aura valu un but. Joshua Zirkzee ouvre la marque pour Bologne (41e), avant la réduction du score de Juan Jesus avant le retour aux vestiaires (45e). Au début du second acte, Hirving Lozano permet au Napoli de reprendre les devants (49e). Immédiatement, Boulogne réagit et c’est Musa Barrow qui ramène son équipe à hauteur de son adversaire, bien aidé par une erreur de main d’Alex Meret (51e). Finalement, Victor Oshimen conclut le spectacle (69e) pour permettre à son équipe d’empocher trois nouveaux points, faisant de Naples le leader de Serie A après dix journées de disputées.

Nathan Bigué

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