Ce week-end, c’était la bataille au stade Bollaert-Dellelis. Ce match pour la 26ème journée de Ligue 1 tenait de belles promesses. Dans un stade à guichets fermés, le Racing club de Lens affrontait le LOSC. Nous étions au match, en tribunes.

Arrivé en Ligue 1 il y a trois ans, le Racing Club de Lens fait déjà peur aux plus grandes équipes du championnat. Notamment après leur victoire face au PSG (3-1). Longtemps vus comme les prétendants au titre de champions de France, les Sang et Or sont dans une phase difficile. Avec 11 points pris en dix matchs, le RC Lens ne réussit pas son retour de Coupe du Monde. Du côté du LOSC, après une entame de deuxième partie de saison compliquée, les Dogues montent en puissance. En 10 matchs, les Lillois ont récolté 16 points. Un Derby qui pouvait alors s’annoncer passionnant entre deux équipes qui se devaient de performer.
Dès la 13ème minute, les Lillois ont dû improviser. Le défenseur Tiago Diallo était sorti sur blessure et Alexsandro Ribeiro l’avait remplacé. Seulement trois minutes plus tard, Angelo Fulgini a servi d’un extérieur du pied droit Loïs Openda à gauche de la surface de réparation. L’attaquant Belge a tiré, mais sans cadrer. Le LOSC avait tout de suite su réagir grâce à Jonathan Bamba, servi aux abords de la surface de réparation adverse. Ce dernier a enroulé son ballon vers sa gauche. Mais c’était sans compter sur Brice Samba qui sortait bien cette balle de but (32’).
Neuf minutes plus tard, le RC Lens ouvrait le score. Sur un coup de pied arrêté, à gauche de la surface lilloise, Fulgini a envoyé un ballon dans les 5 m 50 de Lucas Chevalier. Malheureusement pour les Dogues, c’est leur capitaine, José Fonte, qui le déviait et marquait contre son camp (41’, 1-0 ).
Une climatisation à Bollaert-Dellelis
Après une première période en faveur des Sang et Or, la tendance s’était inversée en seconde mi-temps. Paulo Fonseca avait dû remotiver ses troupes dans son vestiaire. Le LOSC montrait un tout autre visage après la pause. À la suite de 24 minutes sans grande avancée, Lille réussissait à réduire le score. En effet, Benjamin André a envoyé un ballon dans la surface de Lens. Arrivé parfaitement dans les pieds de Bamba, le joueur a tiré, mais Samba l’a sorti grâce à son pied gauche. Mais ce ballon revenait sur Rémy Cabella, qui frappait de toutes ses forces et le portier Sang et Or réussissait une nouvelle fois à sortir le ballon.
Malheureusement pour les Lensois, le ballon était directement retombé dans les pieds de Jonathan David qui n’avait qu’à la pousser au fond des filets. C’était le 16ème but du numéro neuf du LOSC en 25 matchs de Ligue 1. Dans un stade partiellement éteint par légalisation lilloise, les Dogues continuaient de pousser pour arracher une victoire, chez le rival de toujours. Mais c’était sans compter sur le portier lensois, qui a sauvé à plusieurs reprises son équipe. Et ce, même à la 88ème minute, avec une frappe d’Edon Zhegrova, sortie par la main gauche et ferme du portier français.
Les Tops
Brice Samba mérite-t-il l’équipe de France ?
Si le Racing club de Lens est sorti du match avec un point à la clef, c’est bel et bien grâce à Brice Samba. Auteur une nouvelle fois d’une performance XXL. Le portier Lensois a d’ailleurs obtenu la note de 7 par le journal L’Équipe. Le gardien Français, qui avait déjà été observé par Franck Raviot l’entraineur des gardiens de l’équipe de France, peut alors rêver d’une première sélection ce jeudi 16 mars.
La meilleure saison de Jonathan David à Lille
Le butteur canadien est l’auteur d’une très belle saison avec son club. Il est co-deuxième meilleur buteur de du championnat avec le Monégasque Wissam Ben Yeder. Il devient d’ailleurs le co-meilleur buteur du club au 21ème siècle avec 50 buts. Pour le moment, le numéro neuf en est à 16 réalisations. Et au vu de sa forme et de celle du club, il est probable qu’il atteigne les 20 buts en Ligue 1.
Les réactions d’après matchs
Lucas Chevalier, à propos de Brice Samba : « Il est en évolution constante. Sans lui, Lens n’est pas à cette place en championnat. Il faut des grands gardiens dans les grandes équipes. Même sur le but qu’on met, il fait deux beaux arrêts. On se dit que ça ne va jamais rentrer. »
Franck Haise, sur la physionomie du match : « Si on regarde avec un peu d’objectivité, c’est un nul qui est mérité. L’idée c’était de fermer tous les espaces possibles durant le match. Et d’avoir une défense agressive, mais pas forcément haute. »